VACANCES… VACANCES

Nous espérons que vous passez de vraies vacances, temps béni s’il en est pour se reposer, privilégier l’affection, faire le point sur sa vie et rêver de demain…

DEMAIN est bien le sujet de ce mail !

Nous sommes conscients que les ostéopathes subissent les difficultés financières de tous, lourds en charge mentale et parasitant facilement l’esprit, quand il est primordial d’être disponible envers nos patients. Rêvons de demain un instant : comment passer de la lutte pour la survie vers l’essor de la personne ?

Avoir davantage de travail ! En dépit de la démographie de la profession, ce serait chose facile si l’ostéopathie franchissait les portes des nombreuses institutions de soin.

Les personnes malades ont besoin d’une pluridisciplinarité effective pour guérir plus vite, nous le savons par mille exemples de notre quotidien d’ostéopathe. C’est ainsi notre éthique qui nous commande d’aider aussi à supporter mieux les immobilisations, les privations de lien, de réconfort, les traitements même.

UN RÊVE ? OUI, POURTANT NÉCESSAIRE !

Quand nous avons commencé notre profession d’ostéopathe, nous étions radicalement interdits d’exercice par la loi. Nous avons mouillé la chemise, nous avons fait des choix radicaux : rendre des diplômes de kiné, se priver de cotisations retraite, accepter des démêlés avec la justice, voir son cabinet être fermé. Cela a coûté et coûte encore cher à ceux-là ! Mais cela a payé aussi, nous avons permis l’avènement de l’ostéopathie en France.

Ce rêve est devenu réalité parce que nous étions engagés, enragés même pour que l’ostéopathie soit !

RÊVER UN AVENIR COMMUN

Si rêver est indispensable pour que la réalité prenne forme, il faut une stratégie et nous en avons eu ! Notre détermination s’est doublée d’un large mouvement d’engagement, au sein d’institutions d’ostéopathie. Nous étions et sommes bien plus puissants ainsi. Aujourd’hui, que le bien commun soit supérieur au bien individuel est souvent oublié.

L’espérance pourtant[1], qui surgit au cœur des situations les plus sombres et inextricables, apparait quand nous cessons de vouloir le bien pour nous-même, quand nous cherchons le bien commun, quand nous œuvrons pour tous.

Nous regrouper et même donner un peu de notre temps est possible. Oui, nous courrons tous mais c’est le prix à payer pour que les causes justes et nécessaires avancent.

Indignez-vous, disait Hessel. Engagez-vous pour que l’ostéopathie advienne en institution !

ENTRER DANS LES INSTITUTIONS DE SOIN ?

Les Belges et les Suisses au moins sont allés plus loin : eux travaillent en institution de soin.

Les psychologues aussi, en France. Ils y sont incontournables même, correctement payés et n’ont comme supérieur hiérarchique que les directeurs d’établissements…

Et qu’ont-ils fait ? Ils se sont regroupés, certes, et ils ont écrit ce qui se passait avec leurs patients. Si un cas clinique ne prouve rien, il force la réflexion. Et c’est leur nombre qui emporte la conviction. Pourtant, les cas cliniques de psychothérapie ont les mêmes caractéristiques de subjectivité, de singularité et d’anonymisation que ceux d’ostéopathie.

Pour augmenter le niveau de preuve, les psychologues ont créé des échelles : dépression, de burn-out, de stress post-traumatique, de dissociation, d’alexithymie, d’anxiété généralisée, etc. On a ainsi pu quantifier les améliorations des patients. Cela reste fondamental ! Expliquer ce qu’on fait et montrer ce qui change précisément et dans quelle proportion, voilà qui se mesure en statistiques, est validé en recherche.

Il nous faut donc écrire des cas cliniques adossés à des échelles… Ah ! Vous avez déjà entendu cela… Oui, mais l’enjeu est d’importance. Il nous faut essayer encore DE VOUS ENCOURAGER.

Pour vous motiver à rédiger, nous publierons, comme Ostéo4pattes, un livre de cas cliniques en ostéopathie, ostéopathie humaine cette fois. Oui, vous serez publié ! Dans quel délai ?

Chiche !  JANVIER 2025 si vous commencez MAINTENANT, guidés par notre Escape Game !

Les moyens que l’Académie d’Ostéopathie met à votre disposition :

  • Vous disposez sur le site de l’Académie d’une cartographie : les Recommandations de Bonnes Pratiques, guide rédigé par 4 ostéopathes qui ont de l’expérience en ostéopathie et quelques formations en plus (philo, psycho, droit). Il est gratuit, dans l’onglet Publications. C’est un vrai mode d’emploi avec 4 exemples et 4 plans différents, plus détaillé si vous le souhaitez. Vous êtes aussi libres de rédiger autrement.
  • Vous disposez sur le site de l’Académie d’un bon génie : le questionnaire MOS SF-36 est validé du point de vue psychométrique et donne sa force à votre cas. C’est ce qui a déjà permis de valider un doctorat de psychologie sur l’ostéopathie. Il est gratuit pour les adhérents.
  • Augmentons la mise : nous organisons à l’arrivée LE PRIX DU MEILLEUR CAS CLINIQUE. Attention, il ne s’agit pas des meilleurs résultats cliniques, mais des cas cliniques les plus représentatifs du travail quotidien d’un ostéopathe, où vous mettez en mots ce que vous faites, de façon compréhensible pour le public visé. Vous préférez parler aux professionnels de santé, certes… ou aux personnes malades, parfait. Choisissez votre cible et adaptez votre propos.
  • Vous disposerez enfin d’un entrainement pour vous mettre en jambe : un atelier d’écriture vous est offert cette année par une femme écrivain, convaincue du besoin crucial de notre profession d’attraper le train des publications ! En zoom, pour un accès plus facile.

AVEC SI PEU DE TEMPS PERSONNEL INVESTI !

Ils ont construit l’ostéopathie d’aujourd’hui, nous devons construire celle de demain. C’est ensemble seulement que nous pourrons promouvoir l’ostéopathie dans l’offre coordonnée de soin en institution et honorer notre responsabilité envers les malades et les étudiants actuels.

Puissions-nous en prendre pleinement la mesure !

Chantal Ropars
Présidente de l’AO
Pour le CA de l’Académie

 

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[1] L’espérance, Corine Pelluchon, Ed. Payot & Rivages, Paris, 2023. Magnifique lecture d’été.