Outils praticiens

Cette page regroupe les outils mis à disposition par l’Académie à ses adhérents et patients.

Échelle de qualité de vie

Le Carnet de suivi de Consultation sert au recueil du vécu du patient. Sa couverture lui rappelle l’utilisation qu’il peut en faire. Ce carnet autocopiant reste la propriété du patient, libre de communiquer les originaux au praticien au fur et à mesure ou en fin de traitement. Donné en fin de première consultation au patient de votre choix, motivé pour rendre compte de la clinique ostéopathique, il contiendra ses remarques et réactions qui, anonymisées, se révèleront très précieuses en phase de publication pour compléter vos données et éclairer les résultats des tests et questionnaires (carnets disponibles sur notre site).

Pour rendre compte de la complexité des situations cliniques, il est pertinent, dans la recherche en ostéopathie, d’ajouter à l’instrumentation forte une instrumentation faible qui laisse le patient s’exprimer sur son vécu à son gré et hors la présence du praticien. Les données produites sont abondantes et plus intéressantes car elles témoignent de la complexité du patient, en tant que sujet. Elles permettent d’identifier des éléments nouveaux, inconnus du chercheur, voire du champ de recherche consacré. L’instrumentation faible correspond souvent à des études de cas uniques où la comparabilité n’est pas déterminante. Elle est simple, maniable et permet de valider les interprétations puisque c’est le terrain qui prend la parole. Elle conserve le milieu naturel, écologique, du patient.

L’utilisation des tests et des échelles fournit des données fiables et faciles à manipuler : « en introduisant la mesure des effets produits par des questionnaires dûment validés en recherche, on permet toutes les opérations dites scientifiques[1] ». Cette instrumentation forte permet de valider les résultats obtenus et les données collectées deviennent beaucoup plus maniables.

[1] CASTAREDE Marie-France, L’entretien clinique à visée de recherche, in L’entretien Clinique. Sous la dir. de Colette CHILAND, Paris, PUF, 1983.

Le MOS SF36 est issu d’une étude d’observation, la Medical Outcome Study qui s’est déroulée entre 1986 et 1990. Elle comprenait une enquête transversale sur 20 000 patients et une enquête longitudinale étudiant le suivi de 2 546 patients souffrant de troubles divers. Le MOS SF 36 évalue la santé des patients et est destiné à l’évaluation des services, des besoins et des traitements. Il s’agit d’un questionnaire auto-administré. Grâce aux efforts des investigateurs du projet « International Quality of Life Assessment Project », le SF-36 est désormais l’instrument de mesure de l’état de santé le plus utilisé dans le monde. C’est un questionnaire qui permet de prendre en compte la « parole » des consommateurs de soins ; ils donnent la possibilité de savoir quels sont les bénéfices d’un traitement tels qu’ils sont effectivement ressentis par les patients. Grâce aux instruments génériques d’état de santé, qui ne sont pas spécifiques d’un traitement ou d’un groupe particulier de patients, l’on peut comparer entre elles les conséquences respectives de la majorité des maladies, et aussi les bénéfices propres à chacun des traitements disponibles pour une même pathologie.
Selon cette méthode, le score de chaque question correspond directement au score attribué à chacune des modalités de réponse. Parfois un recodage est nécessaire (c’est le cas de la question GH1 sur l’estimation générale de l’état de santé).

Les concepts mesurés sont au nombre de 8 et les histogrammes montrent 10 échelles :

  • Activité physique (Physical Functioning) : l’échelle mesure les limitations des activités physiques telles que marcher, monter des escaliers, se pencher en avant, soulever des objets et les efforts physiques importants et modérés.
  • Limitations dues à l’état physique (Role Physical) : mesure la gêne due à l’état physique, dans les activités quotidiennes, mesure les limitations de certaines activités ou la difficulté pour les réaliser.
  • Douleurs physiques (Bodily Pain) : mesure l’intensité des douleurs et la gêne occasionnée.
  • Santé perçue (General Health) : auto-évaluation de la santé en général, résistance à la maladie.
  • Vitalité (Vitality) : auto-évaluation de la vitalité, de l’énergie, de la fatigue.
  • Vie et relations avec les autres (Social Functioning) : mesure les limitations des activités sociales dues aux problèmes de santé physique et psychique.
  • Limitation due à l’état psychique (Role Emotional) : mesure la gêne, due aux problèmes psychiques, dans les activités quotidiennes, temps passé au travail moins important, travail bâclé.
  • Santé psychique (Mental Health) : auto-évaluation de la santé psychique, anxiété, dépression, bien-être.
  • Scores agrégés physiques (PCS) et des items psychiques(MCS).

Dans une étude de validation du SF-36 en population générale, il a été rempli entièrement par 2 895 personnes (80%) des données. Les taux de succès pour les validités convergente et discriminante sont parfaits (100%). Lorsque les items significativement mieux corrélés avec leur propre échelle sont décomptés, les taux de succès sont encore de 100% pour PF, RP, BP, GH, SF et RE. Ils sont respectivement de 96,9% et 91,5% pour VT et MH. Les items GH2 et GH4 sont sensiblement moins corrélés avec leur échelle car ces items, contrairement aux autres, reflètent un mauvais état de santé et altèrent l’homogénéité de la dimension. Pour ces mêmes raisons, la fiabilité la plus faible est observée pour la dimension GH (0.80).

L’estimation de la fiabilité de chaque échelle, par le biais du coefficient alpha de Cronbach, est supérieure au minimum requis pour comparer les scores de divers groupes de patients. L’échelle PF a une fiabilité de 0.92, ce qui rend possible les comparaisons individuelles de scores. L’analyse factorielle confirme le caractère bidimensionnel (physique et mental) de l’instrument. Les résultats montrent clairement que les dimensions PF, RP et BP mesurent des concepts d’ordre physique, tandis que les dimensions SF, RE et MH mesurent des concepts d’ordre psychique. Les dimensions GH et VT mesurent simultanément les deux concepts.

Après dépouillement des données, on effectue une transformation linéaire des scores de chaque échelle pour transformer le score d’origine en score qui s’étend de 0 à 100, où 100 représente le meilleur état de santé.

Selon Leplège, A., Ecosse, E., Pouchot, J., Coste, J.& Perneger Th. (2001). Le questionnaire MOS SF-36 manuel de l’utilisateur et guide d’interprétation des scores. Paris : Estem.

Les qualités psychométriques de ce questionnaire ont été validées dans la traduction française et pour une population de patients tout venant pris en charge par ostéopathie. Nous avons sélectionné l’évaluation de l’état de santé selon la version aiguë du MOS SF 36, la plus adaptée à la fréquence la plus courante des consultations d’ostéopathie aujourd’hui en France.

Le SF-36 est destiné à évaluer, du point de vue des sujets eux-mêmes, leur santé psychique et physique. Il est très facile et rapide à remplir pour les patients. Le calcul des scores effectifs est difficilement réalisable par un praticien non averti. C’est la raison pour laquelle l’Académie d’Ostéopathie met cette échelle de Qualité de Vie à la disposition de ses adhérents.

Vous pouvez télécharger le questionnaire ici

questionnaire de qualité de vie téléchargeable ici

Cas cliniques

Les présentes recommandations de bonnes pratiques ont pour vocation d’accompagner l’ostéopathe désireux de contribuer de manière occasionnelle ou régulière dans la rédaction d’un cas clinique.

L’intérêt de cet exercice est d’encourager une distance critique avec la pratique de l’ostéopathie qui appartient habituellement au domaine de l’ « analyse des pratiques professionnelles ». Les recommandations puisent habituellement leur légitimité dans les mécanismes de leur élaboration. Celles-ci sont toujours le fruit de réflexions pluridisciplinaires et font l’objet d’un consensus. Elles ont pour vocation de guider sans contraindre l’ostéopathe dans son cheminement. En se destinant à nourrir la profession de données obtenues par le truchement d’une méthodologie estimée pertinente, elles assurent la thésaurisation de précieuses informations. Celles-ci pourront par ailleurs faire l’objet d’une mise à profit ultérieure grâce à un travail d’exploitation scientifique aboutissant à diverses productions (articles, ouvrages).

Recommandations à télécharger ici