Je pars sur la pointe des pieds… Je n’ai pas envie de me mettre sur le devant de la scène.
Depuis un an, j’ai eu 2 AVC dont il résulte douleurs, perte de mémoire ; je ne me sens pas de parler, ni de jouer les présidents d’opérette, même si toute l’équipe fait tout pour que ça se passe bien. Je n’ai pas de ligne directrice pour les 3 ans à venir. Je ne m’accroche pas au pouvoir. Cette dernière année, l’AO a vécu sans moi mais pendant les épreuves que j’ai traversées, être président, ça m’a donné un but, ça m’a bien aidé.

Ce que j’ai fait, ma façon de gérer l’AO ? Il y a eu beaucoup de travail ! On est restés relativement apolitiques. On a remis le site à niveau grâce notamment à Klemen. On a fait de belles conférences, avec des ratés, on ne peut pas toujours réussir ; on a eu des gens de valeur. On laisse une trésorerie d’aplomb, notamment grâce à Jean-Pierre notre trésorier, grâce à vous et votre contribution et grâce à l’aide des Ostéopathes de France. Il y a eu un ApoStill pour les 20 ans de l’Académie, et maintenant c’est plus léger de fonctionner en digital. Le site est actif. Oui, on a bien fonctionné pendant 3 ans !

Ce qui reste à faire ? Travailler autant sur la notion d’être ostéopathe que sur la technique ostéopathique.
Il faudrait développer, comme Jean-Paul Guibal l’a fait avec Alain Andrieux, le conservatoire des « vieux ostéopathes » et de montrer que chacun exerce son ostéo de manière différente. Thrust, TOG, tissulaire, ça marche aussi bien. L’ostéo est unique et elle répond à des tas de problèmes différents avec des façons différentes de solliciter le corps. Il serait intéressant d’aller voir ailleurs, comment des Américains et des Anglais font avec telle ou telle maladie ou technique, pour avoir un bilan mondial ou européen au moins de l’ensemble des techniques.
Il serait intéressant aussi qu’un certain nombre d’anciens et de nouveaux développent et montrent leur façon de travailler. Sentir le travail manuel de l’un et de l’autre qui ne travaillent pas de la même façon. Faire un observatoire des anciens et des modernes. Ce serait un travail sur l’art de rester modeste, d’accepter que chacun travaille à sa façon et de s’apercevoir qu’on ne peut pas continuer à dire qu’il n’y a que sa technique ou sa façon de faire qui soit la bonne.
Dans cette optique, il faut continuer à aller chercher des mémoires de qualité dans les écoles et se mettre à écrire 4 cas cliniques par an. Même avec 80 ou 100 membres, on pourra faire une étude de cohorte avec 400 cas par année. L’ostéo fait ses preuves. Moi qui suis entouré de médecins, je trouve que l’ostéopathie ne peut pas prendre les mêmes critères de validation que la médecine. Une douleur d’épaule droite, ça pourrait être le foie, une capsulite, une vieille entorse de cheville. Et il faudra aller traiter où c’est nécessaire, et c’est bien cela l’art thérapeutique qui ne répond pas aux critères du diagnostic médical classique.

Faire travailler les ostéopathes sur leur état d’esprit… oui, ce serait important. Seront-ils preneurs ?
Il y a encore des intervenants à faire parler, sur les addictions, sur plein d’autres choses. Avec le digital, on va continuer à faire fonctionner l’AO avec les webinaires, ça sera intéressant.
Merci à tous, Jean-Pierre, Marie, Chantal, Bruno, Klemen, Vincent, François, etc.

Et je soumets ma candidature pour être vice-président… Si le Laroxyl fonctionne j’irai dans les écoles pour vendre des revues ou aller convaincre les écoles de nous donner leurs meilleurs mémoires.
Et je resterai aux côtés de Chantal au service de l’Académie quoiqu’il en soit ! Je reste un des membres fondateurs de l’Académie. Et je crois qu’elle est INDISPENSABLE pour la profession !