« Résider dans le neutre », dit la théorie biodynamique. Réfléchir la notion de « neutre » des ostéopathes en s’inspirant des réflexions psychanalytiques sur la neutralité bienveillante, incite à la considérer comme « neutralité agissante », une implication chez le psychanalyste mais aussi chez l’ostéopathe, où il importe de reconnaître la réflexivité dans le soin, la part active du thérapeute et sa capacité d’intervention
Le neutre, un soin ostéopathique bien tempéré
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Description
Une approche psychanalytique
Une tradition en ostéopathie consiste à dire qu’il faut lire les textes fondateurs « dans l’espace entre les lignes ». Charmante formule pour signifier que notre langage est bien souvent allégorie et métaphore. En effet, il est communément question d’imager la perception ostéopathique afin de la transmettre dans tout son caractère subjectif. Nombre d’ostéopathes n’hésitent pas à affirmer qu’ils « écoutent » avec les mains. L’approche biodynamique notamment avec J. Jealous, voit apparaître le terme neutre pour désigner la manière d’être présent et comme condition de cette « écoute ». Le neutre expliqué par C. Ridley n’est définitivement pas neutralité ; réinterrogeant ainsi la place de l’intervention et implication du praticien. La théorie psychanalytique nous offre un autre regard sur les enseignements biodynamiques. Nous parlerons alors d’un neutre comme espace potentiel au sens winnicottien, là où le neutre adjoint le cadre au geste ostéopathique et la légitimation qu’il lui confère.
MOTS-CLÉS : ostéopathie biodynamique, psychanalyse, neutre, neutralité, présence, écoute, relation d’accordage, espace potentiel, cadre