Dans la pandémie actuelle, on parle beaucoup du Covid Long et du Stress Post-Traumatique. Or notre expérience nous montre que l’ostéopathie peut aider, sur le plan du corps et aussi du point du vue de ces troubles psychiques.

J’avais fait une recherche universitaire sur le sujet qui a abouti positivement. Il serait important d’actualiser cela, de réunir nos expériences et de les publier, au moins sous forme de cas cliniques.

Avec la pandémie, l’Académie n’a pas pu continuer les activités « présentielles ».
Un coup d’arrêt pour comprendre et apprendre…
Il y avait un gros travail informatique à faire : le site est refait et j’ai eu grand plaisir à renouveler mon inscription sur mon smartphone sans aucun bug ! Nous essuyons les plâtres aujourd’hui en passant du Skype de travail interne à l’AO au Zoom de webinaire.

Nous pouvons reprendre nos activités au grand jour enfin.
Les premiers projets visent donc l’utilité des ostéopathes du point de vue de la pandémie et l’acquisition des connaissances par le digital.

Ainsi je souhaite programmer un premier cours sous forme de webinaire sur l’État de Stress Post-Traumatique, mon sujet principal de prédilection. Si je parle de cours, c’est que je souhaite que vous puissiez compléter vos connaissances pour comprendre les mécanismes des troubles post-traumatiques et savoir comment aider ces patients par l’ostéopathie ou quand les adresser.

Pour arriver à intégrer des connaissances solides, nous avons besoin d’approches pluridisciplinaires. C’est vrai pour la recherche aussi. Mon expérience universitaire m’a convaincue que des équipes coordonnées nous aident à réfléchir ensemble, nous offrent un cadre méthodologique utile et facilitent par leurs apports notre compréhension épistémologique et scientifique de l’ostéopathie.

Une grande attention est certes nécessaire pour qu’on ne vienne pas dénaturer et altérer ce que nous expérimentons, nous ostéopathes, de l’Ostéopathie ; de vrais dialogues s’engagent toutefois lorsque nous allons vers l’université et qu’ainsi ses chercheurs ont le temps de s’intéresser à nos spécificités. Alors ils savent quelles connaissances mettre à notre service pour nous aider.

Nous sommes déjà nombreux à avoir fait cette expérience, mais la profession n’en profite pas encore assez ; nous en aurons un exemple tout à l’heure avec la conférence de la commission ECO (Émergence et Complexité en Ostéopathie) qui continue des travaux initiés lors du Diplôme Universitaire Philosophie de l’ostéopathie. Nous verrons combien ce travail entre ostéopathes et universitaires a permis d’avancer sur ces pistes de réflexion passionnantes.

Je propose donc pour l’Académie une implication dans l’actualité du soin et une connexion plus intime avec des disciplines voisines, ce qui nous amènera naturellement à actualiser et élargir sans cesse nos connaissances scientifiques.

Dans ce projet, nous avons enfin des moyens financiers pour accéder à des conférenciers un peu moins abordables jusque-là. Parlez-nous des sujets et orateurs qui vous intéressent le plus ! Nous écrire est facile via la page FaceBook de l’Académie.

Enfin, comme Jean-Marie Maury, je souhaite vraiment que nous apprenions mutuellement de nos pratiques plurielles de l’ostéopathie. Il m’est avis que les querelles concernant nos pratiques révèlent surtout notre immaturité d’une profession encore relativement jeune et une fragilité identitaire reposant sur nos incertitudes. Quand on est sûr de soi, on peut regarder sereinement un professionnel travailler autrement. C’est alors un vrai sujet d’intérêt.

J’aimerais que les professionnels qui suivent l’Académie puissent franchir cette étape-là quand ce n’est pas déjà fait. La présence sera alors nécessaire pour ces échanges de pratiques. J’espère et suppose que nous nous dirigeons vers un contrôle suffisant de ce maudit virus pour retrouver bientôt une pratique sans risque.

Vous me connaissez déjà. Je bataille avec les commissions depuis longtemps et suis à l’AO depuis un peu plus de 15 ans. Assez consensuelle mais aussi très déterminée dans mon intérêt pour l’ostéopathie, je n’avais plus de temps disponible depuis 2 ans, j’en ai désormais davantage.

En résumé, je suis convaincue autant que Jean-Marie que l’Académie doit exister pour améliorer encore et toujours les connaissances scientifiques des ostéopathes et quand je dis scientifiques, je parle tout autant des sciences humaines dites molles que des sciences dures…

Je souhaite que l’AO rassemble aussi sous son aile les personnes déjà très engagées dans la compréhension et le savoir-faire de l’ostéopathie. Je suis profondément convaincue de l’utilité pour les ostéopathes de s’inclure dans le soin pluridisciplinaire et, humainement, dans la vie sociale. J’ai aussi le souci que ces avancées bénéficient à tous et notamment aux plus démunis.

On ne pourra pas tout faire certes, mais « on peut toujours essayer de se rendre utile », comme le disait Alain Andrieux en m’incitant à postuler à l’AO il y a bien longtemps. Je vous attends vous aussi, dans une implication forte de partage, à l’aune d’un respect et d’une bienveillance sans faille, pour avancer ensemble et faire de l’AO une véritable « Académie », digne des Grecs anciens.