Titre : |
La dyspareunie profonde |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
MEUNIER Marie-Line, Auteur |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Mémoire :ATMAN, Paris
|
Mots-clés : |
PATHOLOGIE DYSPAREUNIE SOCIOLOGIE FEMME SEXOLOGIE OSTEOPATHIE VISCERALE GYNECOLOGIE TRAITEMENT ANATOMIE PETIT BASSIN UTERUS |
Résumé : |
Chez la femme, le pelvis a une tonalité affective et émotionnelle particulière. il est tout empreint de symboles, de mystères, de fantasmes. C'est le lieu des rapports sexuels, d'intromission et de plaisir, de la conception, du développement du foetus, de l'accouchement, de l'expulsion et de la douleur, du retour au "plaisir désir" sans oublier le contexte culturel de la douleur et de l'enfantement, zone "sacrée" depuis que le monde est monde. Qu'elle se plaigne "d'avoir mal" dans certaines positions lors des rapports sexuels, "de ne pas être satisfaite" ou encore "de ne pas avoir de désir", la patiente ne consulte pas forcément l'ostéopathe pour ce type de dysfonction. C'est au cours de l'interrogatoire puis de l'examen gynécologique qu'elle exprime ses symptômes, ses douleurs, ses inquiétudes. La dyspareunie profonde est intéressante à étudier pour trois raisons: La première raison est qu'elle représente l'un des grands "non-dits" de nos patientes. C'est le cri muet qui ne peut s'exprimer, tabou envers - le médecin - le mari - la société elles vivent avec, elles "font semblant". La deuxième raison est que la dyspareunie traitée n'a pas comme origine des lésions organiques, des causes psychologiques détaillées dans la partie II du développement. Elle est la conséquence mécanique de butée du pénis au niveau du col de l'utérus lors de l'intromission profonde, celui-ci étant mal suspendu, mal équilibré, hypomobile par rapport à sa position de référence dans le pelvis. Nous parlerons de restrictions fonctionnelles de la qualité mobile de l'utérus dans la cavité pelvienne. La troisième raison est que lors des rapports sexuels et principalement au moment de l' orgasme, il existe des mouvements naturels de l'utérus avec une ouverture du col, une contraction vaginale et des sphincters de l'anus. Si nous avons une perte de mobilité, des points d'ancrage ou de fIxation de l'utérus, les rapports seront douloureux du fait du non respect des axes de mouvement naturel de celui-ci. Certains couples sont obligés de prendre des positions d'accouplement différentes pour éviter les douleurs. En plus, de la douleur physique apparaît l'aspect psychologique de la pathologie. Car, une fois que l'orgasme est redouté et à la longue refoulé, la montée du plaisir est contrôlée et la tension psychologique est de plus en plus importante. La douleur devient une raison non coupable de refuser l'acte sexuel. Il existe un danger secondaire à ces affections dyspareuniantes au sein du couple. En effet, l'homme dont la femme parle souvent du parallélisme entre rapport sexuel et douleur, peut lui se sentir coupable et la peur de faire mal peut inhiber le désir. Le coït douloureux inhibera la montée du plaisir et soit l'érection ne se maintiendra pas, soit l' éjaculation ne pourra avoir lieu. Ces trois raisons nous ont amené à penser que la dyspareunie peut-être la lésion primaire de bien d'autres dysfonctions. Elles sont suffisantes pour justifier non seulement ce mémoire mais des recherches plus approfondies et réellement scientifiques. Nous nous Intéresserons à l'impact de l'hypo ou non mobilité de l'organe utérin sur les plaintes et demandes des patientes qui sont différentes suivant l'âge et l'éloignement plus ou moins important par rapport à la période des grossesses, de mettre en évidence la corrélation qui existe entre la diminution voire la suppression des douleurs dans la dyspareunie profonde et le retour à la mobilité de l'utérus. Il fallait pouvoir dans le petit bassin, le visualiser de façon précise et dans plusieurs plans. Nous avons décidé dans un premier temps de nous livrer à des examens photographiques réalisables par nous-mêmes. Le but de ces documents photographiques est d'établir au départ d'un utérus mal positionné, non mobile, les modifications éventuelles que nous aurions pu obtenir sur cette déviation par un traitement ostéopathique mobilisateur adéquat. La plus grande difficulté que nous avons éprouvée est de mettre en évidence un manque de mobilité par un moyen objectif. Nous parlons de phases de mouvement alors que pour notre étude nous prenons l'une des techniques de contrôle les plus typiques du positionnement, c'est-à-dire la photographie. La photographie montre une position, non pas une mobilité. Ce qui va être remarquable, c'est changement de position et donc une différence de mobilité. Par cette technique, il nous est impossible de visualiser le corps utérin, nous n'avons donc comme référence que le col, c'est pourquoi nous avons pratiqué dans un deuxième temps plusieurs tests différents manuels de mobilité de l'utérus réalisés par nous-mêmes, avant et après traitement ostéopathique, afin que l'observation soit le résultat de recoupements. Les photographies et les tests de mobilité sont toujours pratiqués à la même période du cycle c'est-à-dire entre le 1er jour et le 10ème jour, vessie et si possible rectum vides. Les patientes sont à chaque séance positionnées dans les mêmes conditions de départ afin d'éviter tout parasitage de la position du bassin sur la position de l'utérus. Le traitement ostéopathique proposé aux patientes a pour but de ré axer, de mobiliser, de libérer l'utérus par rapport aux structures adjacentes, d'améliorer l'irrigation des organes, des structures en perte de mobilité, ne vivant plus au rythme du corps pour rendre à tous ces tissus d'excellentes raisons de retrouver leur équilibre. A vant d'aborder la mise en place du protocole, la méthode et le matériel utilisés, nous nous proposons: - de définir la dyspareunie profonde, - de connaître les différents types de dyspareunie et leur étiologie, pour éliminer de notre échantillon de patientes, celles qui présentaient de véritables lésions organiques, - d'accorder une grande importance à la situation, à l'orientation, aux ligaments, aux moyens de suspension de l'utérus dans la cavité pelvienne et définir les différentes mal positions que nous avons rencontrées et leur symptomatologie. |
La dyspareunie profonde [texte imprimé] / MEUNIER Marie-Line, Auteur . - [s.d.]. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Mémoire :ATMAN, Paris
|
Mots-clés : |
PATHOLOGIE DYSPAREUNIE SOCIOLOGIE FEMME SEXOLOGIE OSTEOPATHIE VISCERALE GYNECOLOGIE TRAITEMENT ANATOMIE PETIT BASSIN UTERUS |
Résumé : |
Chez la femme, le pelvis a une tonalité affective et émotionnelle particulière. il est tout empreint de symboles, de mystères, de fantasmes. C'est le lieu des rapports sexuels, d'intromission et de plaisir, de la conception, du développement du foetus, de l'accouchement, de l'expulsion et de la douleur, du retour au "plaisir désir" sans oublier le contexte culturel de la douleur et de l'enfantement, zone "sacrée" depuis que le monde est monde. Qu'elle se plaigne "d'avoir mal" dans certaines positions lors des rapports sexuels, "de ne pas être satisfaite" ou encore "de ne pas avoir de désir", la patiente ne consulte pas forcément l'ostéopathe pour ce type de dysfonction. C'est au cours de l'interrogatoire puis de l'examen gynécologique qu'elle exprime ses symptômes, ses douleurs, ses inquiétudes. La dyspareunie profonde est intéressante à étudier pour trois raisons: La première raison est qu'elle représente l'un des grands "non-dits" de nos patientes. C'est le cri muet qui ne peut s'exprimer, tabou envers - le médecin - le mari - la société elles vivent avec, elles "font semblant". La deuxième raison est que la dyspareunie traitée n'a pas comme origine des lésions organiques, des causes psychologiques détaillées dans la partie II du développement. Elle est la conséquence mécanique de butée du pénis au niveau du col de l'utérus lors de l'intromission profonde, celui-ci étant mal suspendu, mal équilibré, hypomobile par rapport à sa position de référence dans le pelvis. Nous parlerons de restrictions fonctionnelles de la qualité mobile de l'utérus dans la cavité pelvienne. La troisième raison est que lors des rapports sexuels et principalement au moment de l' orgasme, il existe des mouvements naturels de l'utérus avec une ouverture du col, une contraction vaginale et des sphincters de l'anus. Si nous avons une perte de mobilité, des points d'ancrage ou de fIxation de l'utérus, les rapports seront douloureux du fait du non respect des axes de mouvement naturel de celui-ci. Certains couples sont obligés de prendre des positions d'accouplement différentes pour éviter les douleurs. En plus, de la douleur physique apparaît l'aspect psychologique de la pathologie. Car, une fois que l'orgasme est redouté et à la longue refoulé, la montée du plaisir est contrôlée et la tension psychologique est de plus en plus importante. La douleur devient une raison non coupable de refuser l'acte sexuel. Il existe un danger secondaire à ces affections dyspareuniantes au sein du couple. En effet, l'homme dont la femme parle souvent du parallélisme entre rapport sexuel et douleur, peut lui se sentir coupable et la peur de faire mal peut inhiber le désir. Le coït douloureux inhibera la montée du plaisir et soit l'érection ne se maintiendra pas, soit l' éjaculation ne pourra avoir lieu. Ces trois raisons nous ont amené à penser que la dyspareunie peut-être la lésion primaire de bien d'autres dysfonctions. Elles sont suffisantes pour justifier non seulement ce mémoire mais des recherches plus approfondies et réellement scientifiques. Nous nous Intéresserons à l'impact de l'hypo ou non mobilité de l'organe utérin sur les plaintes et demandes des patientes qui sont différentes suivant l'âge et l'éloignement plus ou moins important par rapport à la période des grossesses, de mettre en évidence la corrélation qui existe entre la diminution voire la suppression des douleurs dans la dyspareunie profonde et le retour à la mobilité de l'utérus. Il fallait pouvoir dans le petit bassin, le visualiser de façon précise et dans plusieurs plans. Nous avons décidé dans un premier temps de nous livrer à des examens photographiques réalisables par nous-mêmes. Le but de ces documents photographiques est d'établir au départ d'un utérus mal positionné, non mobile, les modifications éventuelles que nous aurions pu obtenir sur cette déviation par un traitement ostéopathique mobilisateur adéquat. La plus grande difficulté que nous avons éprouvée est de mettre en évidence un manque de mobilité par un moyen objectif. Nous parlons de phases de mouvement alors que pour notre étude nous prenons l'une des techniques de contrôle les plus typiques du positionnement, c'est-à-dire la photographie. La photographie montre une position, non pas une mobilité. Ce qui va être remarquable, c'est changement de position et donc une différence de mobilité. Par cette technique, il nous est impossible de visualiser le corps utérin, nous n'avons donc comme référence que le col, c'est pourquoi nous avons pratiqué dans un deuxième temps plusieurs tests différents manuels de mobilité de l'utérus réalisés par nous-mêmes, avant et après traitement ostéopathique, afin que l'observation soit le résultat de recoupements. Les photographies et les tests de mobilité sont toujours pratiqués à la même période du cycle c'est-à-dire entre le 1er jour et le 10ème jour, vessie et si possible rectum vides. Les patientes sont à chaque séance positionnées dans les mêmes conditions de départ afin d'éviter tout parasitage de la position du bassin sur la position de l'utérus. Le traitement ostéopathique proposé aux patientes a pour but de ré axer, de mobiliser, de libérer l'utérus par rapport aux structures adjacentes, d'améliorer l'irrigation des organes, des structures en perte de mobilité, ne vivant plus au rythme du corps pour rendre à tous ces tissus d'excellentes raisons de retrouver leur équilibre. A vant d'aborder la mise en place du protocole, la méthode et le matériel utilisés, nous nous proposons: - de définir la dyspareunie profonde, - de connaître les différents types de dyspareunie et leur étiologie, pour éliminer de notre échantillon de patientes, celles qui présentaient de véritables lésions organiques, - d'accorder une grande importance à la situation, à l'orientation, aux ligaments, aux moyens de suspension de l'utérus dans la cavité pelvienne et définir les différentes mal positions que nous avons rencontrées et leur symptomatologie. |
| |