Titre : |
La mobilité articulaire crânienne, l'hypothèse de W.G.Sutherland a 100 ans : ou l'ostéopathie crânienne : revenir aux sources dresser le bilan tracer des perspectives |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Eric Perraux, Auteur |
Langues : |
Français (fre) |
Catégories : |
Mémoire :autres
|
Mots-clés : |
HISTOIRE SUTHERLAND W.G OSTEOPATHIE CRANIENNE |
Résumé : |
Au cours de l'année 1899, W. G. Sutherland, étudiant au Collège Américain d'Ostéopathie, observe la suture pshéno-squameuse d'un crâne et se met à penser que cette conformation indique une mobilité.A cette époque, l'ostéopathie est une science médicale nouvelle et marginale. Son fondateur est le Docteur en Médecine Andrew Taylor Still : Insatisfait de la pratique médicale de son temps qu'il juge trop inefficace, il étudie, examine, compare, expérimente, pendant près de dix ans. Il en vient à considérer le corps humain comme une mécanique, et commence à utiliser des techniques manuelles dans sa pratique quotidienne. Ensuite, il cherche à présenter ses idées et ses techniques de soins à ses pairs, mais, il ne rencontre qu'incompréhension et hostilité. Toutefois, convaincu qu'il peut contribuer à l'amélioration de la santé, il décide de lancer, dès 1874, une nouvelle science médicale: 1'ostéopathie. Still n'aura de cesse tout au long de sa vie de divulguer ses traitements à mains nues et d'affirmer les trois concepts fondamentaux qu'il a élaborés : - L'unité du corps. . L'interaction des structures anatomiques et des fonctions physiologiques. - Les facultés d'autoguérison du corps humain. En 1892, il crée la première école d'ostéopathie à Kirsville dans le Missouri. Au cours de l'année 1898, William Garner Sutherland, abandonnant son métier de rédacteur en chef du journal local, rejoint cette école pour étudier l'ostéopathie. Sutherland est d'abord un élève assidu avant de devenir un ostéopathe curieux, cherchant à comprendre le corps et les mécanismes qui le régissent. En particulier, il passe beaucoup de temps à étudier la tête humaine vivante dans l'ostéopathie, ce qui l'amènera à proposer une pratique sur les os du crâne et une modélisation de cette pratique appelée mécanisme respiratoire primaire (M.R.P.) principalement fondée sur un postulat: la "mobilité articulaire crânienne" . Aujourd'hui, il est considéré comme l'un de ceux qui ont contribué à élargir l'éventail technique de l'ostéopathie, mais les aspects de l'ostéopathie qui lui reviennent et qui reposent sur des hypothèses en contradiction avec les données scientifiques actuelles, donnent matière à discussion. les ostéopathes eux. mêmes ont sur l'ostéopathie crânienne de Sutherland des points de vue différents. Face à l'enseignement de cette discipline, les étudiants adoptent des attitudes diverses: Il y a ceux qui reçoivent l'enseignement de l'ostéopathie crânienne sans discussion et apparemment sans se poser de question. Il y a ceux qui sont sceptiques, qui contestent, demandent des preuves et cherchent à comprendre. Il ya ceux, enfin, qui refusent d'emblée ce qui n'est pas enseigné par la science ou qui la contredit. La méthode employée pour découvrir et évaluer cette mobilité articulaire crânienne est la palpation. Quand les professeurs demandent de "sentir" cette mobilité, nombreux sont les étudiants qui restent perplexes, nombreux sont ceux qui se demandent si cette mobilité existe vraiment ou s'ils sont réellement incapables ou trop inexpérimentés pour la percevoir. Le collège' où j'ai suivi ma formation pour devenir ostéopathe, est bien conscient des doutes et des difficultés pédagogiques que soulève cet enseignement. Il considère que le concept et la pratique crânienne ne sont pas validés, mais il leur parait nécessaire de transmettre cet héritage, à savoir faire qui fait partie intégrante de la jeune tradition ostéopathique. Arrivé au terme de mes études, il reste en moi une incertitude et une insatisfaction face à l'apport de W.G.Sutherland. |
La mobilité articulaire crânienne, l'hypothèse de W.G.Sutherland a 100 ans : ou l'ostéopathie crânienne : revenir aux sources dresser le bilan tracer des perspectives [texte imprimé] / Eric Perraux, Auteur . - [s.d.]. Langues : Français ( fre)
Catégories : |
Mémoire :autres
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Mots-clés : |
HISTOIRE SUTHERLAND W.G OSTEOPATHIE CRANIENNE |
Résumé : |
Au cours de l'année 1899, W. G. Sutherland, étudiant au Collège Américain d'Ostéopathie, observe la suture pshéno-squameuse d'un crâne et se met à penser que cette conformation indique une mobilité.A cette époque, l'ostéopathie est une science médicale nouvelle et marginale. Son fondateur est le Docteur en Médecine Andrew Taylor Still : Insatisfait de la pratique médicale de son temps qu'il juge trop inefficace, il étudie, examine, compare, expérimente, pendant près de dix ans. Il en vient à considérer le corps humain comme une mécanique, et commence à utiliser des techniques manuelles dans sa pratique quotidienne. Ensuite, il cherche à présenter ses idées et ses techniques de soins à ses pairs, mais, il ne rencontre qu'incompréhension et hostilité. Toutefois, convaincu qu'il peut contribuer à l'amélioration de la santé, il décide de lancer, dès 1874, une nouvelle science médicale: 1'ostéopathie. Still n'aura de cesse tout au long de sa vie de divulguer ses traitements à mains nues et d'affirmer les trois concepts fondamentaux qu'il a élaborés : - L'unité du corps. . L'interaction des structures anatomiques et des fonctions physiologiques. - Les facultés d'autoguérison du corps humain. En 1892, il crée la première école d'ostéopathie à Kirsville dans le Missouri. Au cours de l'année 1898, William Garner Sutherland, abandonnant son métier de rédacteur en chef du journal local, rejoint cette école pour étudier l'ostéopathie. Sutherland est d'abord un élève assidu avant de devenir un ostéopathe curieux, cherchant à comprendre le corps et les mécanismes qui le régissent. En particulier, il passe beaucoup de temps à étudier la tête humaine vivante dans l'ostéopathie, ce qui l'amènera à proposer une pratique sur les os du crâne et une modélisation de cette pratique appelée mécanisme respiratoire primaire (M.R.P.) principalement fondée sur un postulat: la "mobilité articulaire crânienne" . Aujourd'hui, il est considéré comme l'un de ceux qui ont contribué à élargir l'éventail technique de l'ostéopathie, mais les aspects de l'ostéopathie qui lui reviennent et qui reposent sur des hypothèses en contradiction avec les données scientifiques actuelles, donnent matière à discussion. les ostéopathes eux. mêmes ont sur l'ostéopathie crânienne de Sutherland des points de vue différents. Face à l'enseignement de cette discipline, les étudiants adoptent des attitudes diverses: Il y a ceux qui reçoivent l'enseignement de l'ostéopathie crânienne sans discussion et apparemment sans se poser de question. Il y a ceux qui sont sceptiques, qui contestent, demandent des preuves et cherchent à comprendre. Il ya ceux, enfin, qui refusent d'emblée ce qui n'est pas enseigné par la science ou qui la contredit. La méthode employée pour découvrir et évaluer cette mobilité articulaire crânienne est la palpation. Quand les professeurs demandent de "sentir" cette mobilité, nombreux sont les étudiants qui restent perplexes, nombreux sont ceux qui se demandent si cette mobilité existe vraiment ou s'ils sont réellement incapables ou trop inexpérimentés pour la percevoir. Le collège' où j'ai suivi ma formation pour devenir ostéopathe, est bien conscient des doutes et des difficultés pédagogiques que soulève cet enseignement. Il considère que le concept et la pratique crânienne ne sont pas validés, mais il leur parait nécessaire de transmettre cet héritage, à savoir faire qui fait partie intégrante de la jeune tradition ostéopathique. Arrivé au terme de mes études, il reste en moi une incertitude et une insatisfaction face à l'apport de W.G.Sutherland. |
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